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Le viager, une solution financière à la dépendance
Posté le 13 février 2012
Le patrimoine immobilier peut être envisagé comme un moyen de faire face au coût de la dépendance. Les chiffres et les statistiques le confirment : l’espérance de vie ne cesse d’augmenter. Avec elle, le nombre de personnes âgées, qui représentent une part grandissante de la population. En 2011, on comptait en France 5 millions de personnes de plus de 75 ans. Selon les projections, ce chiffre pourrait atteindre 8 millions en 2030. L’augmentation de la durée de la vie place une réalité au cœur d’un débat national : celle de l’augmentation, en conséquence, du nombre de personnes en situation de dépendance. Et surtout, comment financer cette dépendance ?
Malgré l’importance du budget consacré à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée à plus d’un million de bénéficiaires, cette aide financière reste très insuffisante pour subvenir aux frais entraînés par la dépendance.
La réponse des assurances et des établissements financiers
Les assureurs, les établissements bancaires et financiers se sont rapidement placés sur ce créneau. Ils communiquent sur des produits d’assurance, ou "contrats de prévoyance" pouvant faire face à ce risque. Ces produits sont nombreux, divers, complexes, et ouverts à de nombreuses clauses et options. Comme tous les contrats d’assurance, ils présentent certes des garanties, mais aussi des inconvénients. Leur fonctionnement est celui d’une assurance classique, basé sur le principe d’une cotisation régulière et anticipée, dont le montant est fonction de nombreux critères. Si, un jour, le souscripteur se trouve en situation de dépendance, alors une indemnité lui sera versée. Dans le cas contraire, et sauf options particulières, il aura cotisé à fonds perdus. Plusieurs choses sont à savoir. Tout d’abord, la définition de la dépendance est stricte. Une perte d’autonomie signifie une impossibilité à accomplir des actes essentiels de la vie courante : se nourrir, se laver, se déplacer, s’habiller. Les "simples" situations de difficultés de santé ne seront pas nécessairement couvertes par cette assurance. La dépendance partielle peut être anticipée, moyennant des cotisations plus élevées. Le montant des cotisations est d’autant plus élevé que le contrat est signé "tard". L’âge limite de souscription est plafonné, et est souvent soumis à des clauses et restrictions, notamment en matière de santé. Le coût des produits offrant les garanties les plus sûres reste globalement élevé, et soumis à un fort aléa. Car, si l’espérance de vie augmente, le nombre de personnes en situation de dépendance n’augmente pas dans les mêmes proportions – bien heureusement !
Le viager immobilier comme solution au financement de la dépendance
Face à ces propositions coûteuses et qui requièrent une anticipation importante, le patrimoine immobilier peut être envisagé comme un moyen de faire face au coût de la dépendance. Le viager immobilier est un contrat encore trop peu connu, victime de clichés tenaces et jugé, souvent à tort, trop risqué par les investisseurs mal renseignés. Le contrat de viager permet aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible dans leur logement : le coût des soins et des aides reçues à domicile restera toujours inférieur à celui d’un hébergement extérieur médicalisé, ou à celui d’une prise en charge en maison de retraite. La perception d’un capital initial sous forme de bouquet, puis la garantie de percevoir une rente viagère tout au long de la vie permet de faire face aux dépenses sans avoir à impliquer financièrement ses proches ou ses descendants. La vente en viager ne requiert aucune cotisation préalable, ni anticipation particulière, à l’inverse des produits proposés par les banques et les assurances.
En conclusion, il est effectivement lucide et avisé d’envisager et d’anticiper des situations de dépendance. Les contrats de prévoyance proposés par les sociétés d’assurance s’adressent aux personnes entre 40 et 70 ans, et sont souvent coûteux et aléatoires. Dans le cas de personnes de plus de 70 ans, et propriétaires d’un bien immobilier, la vente en viager peut être une solution financière à la dépendance, qui gagnerait à être mieux connue.
